Le cinéma, ce n’est pas qu’au cinéma

Je vous ai déjà parlé de l’excellente émission proposé par le site allociné intitulé faux raccord. Aujourd’hui, c’est encore d’une émission diffusée sur ce site que je vais vous conseiller de regarder : direct to dvd.

Comme son nom l’indique, cette émission s’intéresse à l’actualité des films sortis directement en dvd (phénomène de plus en plus habituel et surtout, concernant parfois de très bons films) ce qui en soit est intéressant, ces films ayant tendance à être boudés par les médias généralistes.

Mais, comme souvent avec allociné, ce qui rend cette émission vraiment plaisante à regarder c’est son ton : à la fois investit et sérieux (les gens qui la font sont calé et ça se sent) mais aussi plein d’humour. Pour preuve, le gimik d’introduction ou le présentateur rappel qu’on peut trouver ces films en DVD, Blu ray, VOD et autres plate forme de telechargement légales. Et pourquoi légal ?

(Je vous livre ici un petit condensé des meilleurs réponses) :

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme manger des graines germées. Au début, c’est sympa, c’est bon et au final, ça fait chier tout le monde.
 

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme le prix des fraises en ce moment : Un scandale.
 

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme confier la déco de son appartement à Valerie Damidot : c’est moche.
 

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme composer 5 tubes à partir de 4 accords. C’est faisable, certes, mais c’est pas très classe.
 

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme prendre de la confiance avec un alligator. Au début c’est marrant mais ça finit toujours mal.
 

– parce que souvenez vous que pirater un film c’est comme manger du verre pillé ou courir tout nu dans les cactus : non seulement c’est stupide mais en plus ça pique.

Donc, si vous voulez illuminer vos vacances mornes et ternes composée de sorties, de soleil, de repos et d’amusements divers et varié, allez faire un tour sur allociné pour regarder Direct to DVD (et profitez en pour découvrir faux raccord).

J’irais loler sur vos tombes

Je sais, en ce moment j’ai tendance à publier beaucoup de liens. Mais que voulez vous, au bout de 3 ou 4 heures de recherches infructueuse sur différents sites d’offres d’emplois, la souris ne demande qu’à partir à la découverte de nouveaux espaces permettant d’oublier un tant soit peu qu’on n’a ni les compétences, ni les connaissances pour intéresser qui que ce soit sur le marché du travail.

Toujours est il que je suis retombé sur J’irais loler sur vos tombes, une web-emission diffusée via le site Ankama, que pu prendre le temps de découvrir pour l’apprécier pleinement. Au premier abord les présentateurs ont l’air un peu mauvais (jouant sur la fausse débilité et la vraie geekerie) alors qu’en fait ils sont plutôt bons et ils arrivent à rendre leur émission vraiment intéressante notamment grâce à la variété des invités (allant de Olivier Richard à Katsuni en passant par Alexandre Astier, Andreas et Nicolas, Marcus, Lolita Sechan, Simon Astier, Yann Gozlan ou encore Patrick Puydebat… liste non exhaustive) et surtout à l’ambiance qu’ils arrivent à créer dans laquelle l’interviewé à le temps de parler et d’exprimer des idées (et ça fait bien longtemps que je n’avais pas vu ça à la télé).

Bien sur, le tout lorgne clairement du coté geek donc les sujets abordés restent plutôt orientés films, musiques, jeux video ou bds mais pour peu que vous soyez un tout petit peu intéressé par ces thèmes, vous pourrez découvrir des choses dont on ne parle pas partout.

Un lien vers le blog d’un des présentateurs, Davy Mourier (l’autre animateur étant M. Poulpe), pour visionner les émissions en streaming (plutôt que vers Ankama, le site étant un poil brouillon à ce niveau la. Ceci dit, au cas ou vous préfériez : ici).

Vroum vroum pouet pouet (titre agréé par BusterCasey)

C’est Bustercasey qui a lancé l’idée et comme, premièrement, c’est un fait plutôt rare de sa part et que, deuxièmement, il s’est bien souvent plié à mes lubies, je vais essayer de le suivre sur son terrain. Ceci dit, autant être honnête, les courses poursuite au cinéma, ce n’est pas vraiment mon thème de prédilection. A vrai dire, c’est même le genre de scènes qui ont le don de m’ennuyer (un peu comme les fusillade trop longues et trop prévisibles ou les films de Schnabel) et si d’habitude, la difficulté d’un top 5 réside dans le fait de devoir restreindre ses choix, dans le cas présent, mon gros problème fut d’arriver à 5. Voila donc le classement approximatif d’un non expert en courses poursuite.

1 – Star wars épisode 5 – l’empire contre attaque de Irvin Kershner (RIP) : Certains pourraient opposer que celle de l’épisode 4 (à la surface de l’étoile de la mort) est plus marquante, celle du 6 dans les bois de la lune forestière d’Endor sur les 74-Z (sorte de motos volantes) est plus rapide ou que celles de la nouvelle trilogie sont bien meilleures au niveau des effets spéciaux mais ma préférence va à cette scène du deuxième volet de la trilogie d’origine dans laquelle le faucon millenium est poursuivit par des croiseurs impériaux et des chasseurs. Tout d’abord, quoi de plus SF que des vaisseaux spatiaux dans un champ d’astéroïdes ? Rien. Et pour cette unique raison, cette scène devient la plus trippante de toute la saga (qui plus est totalement lisible avec des effets spéciaux encore parfaits plus de 20 ans après leur conception). Ensuite, Harrison Ford dans un des ses meilleurs rôles arrive, à base de cynisme et de desinvolture (et en étant bien entouré), à instiller de l’humour dans cette scène sans qu’elle ne perde pour autant sa tension dramatique ni sa perspective d’action. Un must.

2 – Akira de Katsuhiro Otomo: Dessin animé culte de la japanime des années 90 ayant désormais atteint le statut d’oeuvre culte cette version cinéma (même si elle ne vaut pas le mangas papier) reste une énorme claque à l’image de son introduction : deux bandes de motards s’affrontent dans un Tokyo post apocalypse. Outre le fait que cette scène soit magnifiquement réalisée et soulignée par un musique parfaitement choisi, elle permet de planter non seulement les personnages mais aussi les lignes directrices à la base de l’histoire (amitié, dominations, humiliation et une pointe d’humour…). Le tout en  moins de 5 minutes et à coup de barres en fer.
Dantesque.

3 – Las vegas parano de Terry Gilliam : Au niveau de l’image, cette scène ne possède pas de caractéristiques particulières : correctement réalisé, une voiture lambda poursuivie par celle d’un flic aux abord de las vegas, des pneus qui crissent et des demis tour au frein à main. C’est quand on rajoute la voix off (omniprésente durant tout cet homérique voyage au coeur des produits psychotropes qu’est ce film) que cette scène prend toute son ampleur, magistralement interprétée par un Johnny Depp au top de son art : « Peu de gens appréhendent l’approche psychologique exigée pour le flic d’autoroute. Le chauffard de base va paniquer et se ranger illico sur le bas côté, grossière erreur… Ca déclenche le mépris dans le coeur du flic. Faites vous pourchasser par cet enfoiré, il vous suivra, mais il sera dérouté par votre clignotant signalant votre intention de prendre à droite, c’est pour lui faire savoir que vous vous rangez dans un endroit correct, pour mieux dialoguer, ça lui prendra un moment pour s’apercevoir qu’il va faire un demi-tour complet à pleine vitesse… Mais vous, vous serez paré, prêt à la puissance de l’accélération, prêt à jouer du pédalier…« . Tout ça sans chaussure de golf.

4- Retour vers le future 1, 2 et 3 de Roberts Zemeckis : Marty McFly (à pied) poursuivi par Biff Tannen et sa bande (en voiture) et inventant le skateboard au passage. Scène culte de l’histoire du cinéma. Pourtant, c’est grâce à sa mise en abime que cette scène devient vraiment exceptionnelle : Marty vivant cette même courses poursuite dans chacun des épisodes mais à différentes époques (en 1955 dans le premier film, dans le future pour le deuxième et façon western pour le troisième). Un 4 doit voit le jour, on pari sur l’époque ?

5 – Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? de Jim Abrahams, David et Jerry Zucker : Ou comment parodier le classique « suivez cette voiture » en faisant rentrer le policier dans une voiture d’auto école conduite par une timide jeune fille et un moniteur neurasthénique : « Là je ferme les yeux mais en temps normal il ne faudrait pas rouler a 125 dans le mauvais sens d’une rue à sens unique » ou « Là Stéphanie, sans hâte vous tendez la main. Tendez votre majeur vers le haut« . ZAZ’s rules !

Outre les 5 films cités qui sont une sorte de détournement du sujet initialement proposé (Dessin animé, Science Fiction, Comédie) il me faut citer deux oeuvres comportant une scène de ce genre qui apporte un plus au film à savoir Jeppers Creepers de Victor Salva et l’oppressante poursuite d’une voiture par une camionnette ressemblant plus à la traque d’un prédateur sur des victimes impuissante et Indiana Jones 4 de Steven Spielberg dans lequel la course poursuite dans la foret reste une leçon ou le maître montre comment filmer l’action sans avoir besoin de bouger sa caméra partout pour « faire croire ».

15 en 15

Citer 15 auteurs en un quart d’heure. C’est sur ce thème que j’ai été tagué (oui, je sais que j’ai des tas de tags en attente… je ne les oublie pas). Pour être conforme au tag j’ai bien mis 15 minutes à choisir les auteurs dont je vais parler (avec comme choix très conscient de ne citer aucun auteur de BD, le classement devenant trop compliqué et déséquilibré dans le cas contraire) par contre, le post en lui même risque de prendre un poil plus de temps.

A noter d’autres blogeurs (parmis ceux que que je lis… parcequ »ils doivent être beaucoup plus sinon) se sont déjà pliés (avec brio) à cet exercice : Bustercasey, Lizly 2.0, Thé citron, Bbflo, et Sushi san.

1 et 2 – Margaret Weis et Tracy Hickman : Mes auteurs favoris écrivent en duo. Après avoir scénarisé pas mal de jeux de rôle pour Donjons et dragons, c’est avec la série des Lancedragon qu’ils débutent dans le roman. L’heroic fantasy plus précisément. Pourtant, bien que partant souvent d’un scénario classique (le bien contre le mal) avec des personnages classiques (elfes, nains, humains), ces auteurs arrivent non seulement à briser le cadre habituel de l’heroic fantasy mais en plus a créer des univers riches, des histoires prenantes et des personnages profonds. De moins en moins publié en France (seul les dragonlance se voient offrir une seconde jeunesse) les cycles de Weis et Hickman compte parmi ce qu’on peut lire de mieux.

3 – Neil Gaiman: Ancrant son fantastique dans un univers réel, les livres de Gaiman semblent écris avec désinvolture et pourtant, on plonge immanquablement dans l’univers de l’écrivain. Jamais grandiloquent, rarement pétris d’actions, mais restant intéressant du début à la fin ses romans suivent souvent l’évolution d’un personnage (en général mal dans sa peau) découvrant un univers étranger. J’avoue cependant ne pas avoir lu ses ouvrages pour enfants (attendant les sorties en poche) et ne pas m’être penché sur sa carrière de scénariste de comics mais avoir dévoré avec délectations tous ses autres livres.

4 – Terry Pratchett : Détournant habillement l’heroic fantasy de tous ces codes habituels pour accoucher d’histoires délirantes mais brillantes, drôles et attachantes, Pratchett reste l’un des auteurs les plus innovant de sa génération.  On pourrait dire que ses romans sont irréguliers aussi. C’est le cas. Certains tutoies l’excellence quand d’autre sont juste bons, voir pas mal. Toujours est il que ne pas avoir lu au moins un Pratchett dans sa vie (surtout quand on aime un tant soit peu la littérature fantastique), c’est se priver d’un univers réellement unique.

5 – Will Ferguson : Auteur du fabuleux Bonheur marque déposé, un de mes bouquin cultissime, il enterre aisément tous les écrivains jouant dans sa cours (Douglas Coupland en tête).  Reussissant à maitriser de bout en bout une histoire farfelue (la fin du monde à cause d’un bonheur se rependant comme une épidémie) en gardant un ton décalé et caustique. Je ne peux que vous (re)concilierde lire ce livre.

6 – Michael Ende : C’est amusant que l’auteur de l’Histoire sans fin soit l’homonyme parfait de la fin en anglais et c’est plutôt inquiétant qu’a mon age je me reconnaisse encore dans un petit gros qui se fait emmerder en classe et dont la seule porte de sortie à sa vie pourrie se trouve être la lecture. Pour beaucoup d’entre vous, l’histoire sans fin doit être un film daté, rappelant l’enfance et décliné dans de nombreuses suites de plus en plus minables. Pourtant, à la base de cette série bancal se trouve un livre d’une grande finesse empreint de poésie sans pour autant devenirchiant ou gnangnan. Un livre bien plus intense qu’il n’y parait au premier abord et un des chef d’oeuvre ignoré de la littérature fantastique.

7 – John Ronald Reuel Tolkien: Le premier livre que j’ai lu seul, dans la maison de campagne de ma grand mère (ou les seuls autres choix d’activitées se résumaient à faire du vélo et… ben c’est tout en fait), c’était Bilbo le hobbit. Le premier vrai roman auquel j’ai accroché. Puis, j’ai lu le seigneur des anneaux. C’est grâce à cet auteur que j’ai vraiment plongé dans la lecture, que j’ai decouvert à quel point les romans pouvaient être passionnant. Certes, les descriptions sont longues, l’action quasi nul et l’ensemble oscille entre mythes, légendes et essai malgré tout, cette oeuvre épique reste l’une des pierre angulaire de la littérature mondiale à juste titre.

8 – Tom Sharp : Encore un auteur utilisant les codes de la littérature anglo saxonne moderne pour balancer des histoires loufoques sans toutefois les priver de bon sens ni d’esprit. Ainsi, le personnage cynique et désabusé de wilt (sa série la plus connue) se retrouve confronté à l’aberrante logique implacable du monde monde qui l’entoure, contemplant la réalité du monde comme une folie permanante revêtant le masque de la santé mentale. Juste pour le plaisir, voici les sous titres des volumes 1, 2 et 4 de wilt: Comment se sortir d’une poupé gonflable et de beaucoup d’autres ennuis encore ; comment se débarrasser d’un crocodile, d’un terroriste et d’une jeune fille au pair ; comment échapper à une femme et ses quadruplé en épousant une théorie marxiste.

9 – Raymond Elias Feist: Peut être pas le meilleur ni le plus original des auteurs de fantasy, ses romans restent cependant de très bonne facture : des personnages construits, des histoires prenantes, un style plus que correcte, un univers bien à lui. Pas prise de tête et parfait pour passer un bon moment, toutes ces séries sont à peu près au même niveau de qualité et, pour la plus grande part, se déroulent dans le même univers (Midkemia, créé (avec Kelewan et Novindus) à la base pour un jeu de  rôle et qui continu(ent) à évoluer par ce biais).

10 – Nick Hornby : Écrivain typiquement anglo saxon qui se trouve être, en parallèle, un passionné (de musique et de foot) ce qui confère à son oeuvre un coté un peu « geek » (bien que cette caractéristique ai tendance à disparaître au fils de ses romans). Mettant souvent en scène des personnages un peu perdu dans leur vie (souvent sentimentalement), cet auteur garde tout de même un ton qui lui est propre, à la fois léger et investit. Je vous conseille vivement le film high fidelity de Stephen Frears inspiré du roman éponyme ainsi que la bonté, mode d’emploi, sur la perdition d’un couple « sauvé » par un gourou.

11- David Eddings : Un auteur de fantasy que je ne conseillerais qu’au fans hardcore voulant tout connaître dans ce domaine, le lecteur lambda ne trouvant certainement rien de très intéressant chez cet écrivain si ce n’est la manière de parler de ses personnages, perclus des caractéristiques éculées, et qui, bien que placé dans un univers médiéval fantastique on ne peu plus classique, et menant une quête habituelles s’expriment dans un langage actuel bien loin des structures ampoulées utilisées dans pas mal d’autres romans du même type. Quitte à plonger dans la fantasy, autant vous reporter au numéro 1 et 2 de ce classement.

12- Chuck Palahniuk : Écrivain étrange proposant des romans atypiques, Chuck Palahniuk est le type même de l’auteur inclassable, alignant des histoires complexes peuplés de personnages tordus et ponctués d’anecdotes dont on n’arrive pas à déterminer avec exactitude leur véracité, mais avec une qualité d’ecriture toujours au rendez vous. Pour peu que vous ne soyez pas trop rebuté par les romans inclassable (et que vous ayez aimé l’excellent Fight club de David Fincher adapté du bouquin du même nom) il y a des chances pour que vous soyez seduit ou au moins intrigué.

13, 14, 15 – James Ellroy, Dennis Lehane et Michael Connelly : Je ne suis pas réelement fan de romans policiers, pourtant ces 3 auteurs, évoluant chacun dans un style complement différent, m’ont reconcilié avec le genre même si j’avoue n’avoir lu qu’un seul de leur livre (Le Daliha noir pour Ellroy, Shutter Island pour Lehane et Le poète pour Connely).

Désolé, je ne suis pas tres bon pour parler de litterature. En fait je m’appercois que je ne suis pas doué pour parler de mes passions. Pour ce qui est de continuer sur ce thème, peut etre que Julhya est interessée ? Ou Papillote ? J’aurais bien taggué Ce, mais elle s’est retirée de la vie blogesque donc il y a peu de chances qu’elle participe.

Pixel art

A l’occasion de la sortie prochaine du film Scott Pilgrim vs the world (adapté de la serie de comics éponyme par le duo Frost/Wright, déjà responsable des excellents Shaun of the Dead et Hot fuzz), sony lance son jeu du même nom, développé par Ubisoft, sur le PSN (PlayStation Network) qui s’annonce déjà comme un Beat them all à l’ancienne.

Je me doute qu’en soit, cet évènement purement geek ne vous passionne pas plus que ça, mais cette introduction n’est la que pour souligner la présence,à la direction artistique du jeux vidéo, de Paul Robertson, un des maîtres d’une branche artistique méconnue, le « Pixel art ».

Comme son nom l’indique le pixel art consiste à travailler sur une oeuvre pixel par pixel (se rapprochant ainsi des jeux vidéo old school de l’époque 8 bits). Ce nouveau mouvement, complètement ancré (Merci Buster) dans l’univers geek se trouve pourtant en pleine expansion et regorge d’idées
intéressantes.

Toujours est il que si vous voulez découvrir le travail du Bonhomme (et le pixel art par la même occasion), voici un lien vers un  article sur le site Catsuka (un des sites les plus actif sur l’animation en général).

PS : Et ce n’est qu’un hasard si je publie deux jours de suite des article geek. Rassurez vous, le blog ne se nerdise pas plus qu’il ne l’était.

Au detour d’un lien

Ma théorie, en cas d’insomnie, c’est de ne pas essayer de lutter contre mon corps (qui de toutes façons est plus fort que moi) et de profiter de cet état éveillé pour continuer à vivre plutôt que de me tourner et retourner inutilement dans mon lit en attendant que le sommeilvienne. C’est ainsi que, dans la nuit de samedi à dimanche, au lieu de compter des moutons imaginaires, je me suis retrouvé à voyager de blogs en sites, de vidéos en photos, suivants tout un tas de liens plus ou moins intéressants.

C’est au détour d’un de ces liens que je suis tombé sur Suck my geek, un documentaire sur… sur… la culture geek va-t-on dire.

Autant le dire tout de suite, le documentaire n’est pas excellent, un peu brouillon dans son propos, il manque d’une direction marqué, on a l’impression de sauter d’une discussion à une autre sans réelfil directeur (si ce n’est, en filigrane, obtenir une définition de ce qu’est un geek). Pourtant, en 52 minutes le film arrive à aborder de nombreuses faces de l’univers geek ( ordinateur, cosplay, comics, jeux de rôle…) ce qui, en soit, est déjà méritoire mais il arrive aussi à nous immerger dans ce monde notamment grace aux interviewés, aussi bien des geek et fanboy lambda que des personnalités [1] un peu plus connu comme, entre autres, Alex Pilot, Kevin Smith, Nick Frost, Edgar Wright et (cerise sur le gâteau) Alexandre Astier (D’ailleurs, pour les fans du Monsieur, une interview de près de 50 minutes dans le numéro 17 de J’irais loler sur vos tombes (emission du site ankama)).

En clair, on passe 50 minutes agréables serviespar des intervenants intéressants sur un sujet potentiellement passionnant (car avec geek va tout une forme de culture, de codes et de valeurs). Je vous recommande donc chaudement de visionner en streaming ( Suck my geek sur google et vous tombez dessus) ce docu réalisé par Tristan Schulmann & Xavier Sayanoff.

[1] : Notons aussi la présence inutile de Bernard Werber, qui, même sympathiques, a autant de raisons de se retrouver dans un documentaire sur les geek, que Calogero dans un documentaire sur le Punk.

SMK pour les intimes

Parfois, tard dans la nuit (ou tôt dans la matinée en fonction des points de vu) on se retrouve à zapper sans but, errant dans des méandres télévisuels plats et inintéressants. Pour ma part, une fois que j’ai fait défilé les 18 chaines de la TNT je me tourne vers No-life, ma valeur refuge, en priant le dieu de la programmation pour ne pas tomber sur de la J-music (même si certains groupes sont sympas, l’ensemble de ce qui est proposé reste plutôt indigeste).

Coup de bol, hier soit les idoles n’était pas de la partie et j’ai pu déguster un numéro de super play consacré à super mario kart (jeu culte s’il en est de la super Nintendo). Comme d’hab, un des meilleurs joueurs mondiaux (le 9 eme en l’occurrence car oui, il existe des classements mondiaux pour des tas de jeux) vient nous expliquer comment scorer au maximum. Evidement, ces gars la connaissent le jeu sur le bout des pixels et sont capable de disserter sur l’ordre des cristaux de Rainbow islands, ou le nombre de points que rapportent les ennemis de Dodonpachi en fonction de la proximité, de l’arme utilisé etc…

Ce n’est pas tant les conseils des gamers pour améliorer les performances qui sont intéressants mais plutôt la manier dont, en filigrane, ils racontent leur communauté, les façons dont les informations circulent, dont ils sont perçus au sein d’un milieu fermé, dont ils vivent leur passion. Ainsi, hier, j’ai pu apprendre (entre autre) que pour diminuer les chronos des circuits, la communauté SMK avait recourt, depuis quelques années, au limage de la croix directionnelle pour qu’elle soit plus souple.

Comme quoi, on n’est pas obligé de regarder la chaine voyages pour changer d’univers.

Porno Manifesto de Ovidie et King kong theorie de Virginies Despentes

Si vous aimez John Gray, que vous êtes persuadé que les femmes sont des vagues qui viennent de Venus et les hommes des élastiques qui viennent de mars, ces livres ne sont pas pour vous. Si, selon vous, Isabel Alonso défend admirablement bien la « cause féminine » (rôle qu’elle endosse aussi bienqu’Hitler en tant que prix Nobel de la paix), n’ouvrez aucun de ces deux bouquins. Si vous avez des a priori sur le porno, la prostitution ou les femmes émancipées, sur la société et les rapports hommes/femmes ne vous penchez même pas le 4eme de couverture, vous risquer de juger rapidement des univers (et par la même des gens) qui ne le méritent pas.

Par contre, si vous décidez de vous ouvrir à de nouvelles idées, d’accepter (mais pas forcement d’être d’accord avec) des points de vue relativement peu courant, de vous défaire d’une part de vos certitudes ou de vos acquis alors, la lecture de ces ouvrages me parait être une bonne chose.

pornomanifestoDans porno manifesto, Ovidie raconte le résultat de ses expérience en tant qu’hardeuse et réalisatrice en ouvrant à chaque fois une réflexion plus personnelle et plus profonde sur la femme dans la société en général et sa sexualité en particulier, apportant à ce livre un statut particulier, loin d’un quelconque voyeurisme ou érotisme. A mi chemin entre la biographie et l’essai, Ovidie s’appuis sur ses lectures (surtout des féministes pro-sex américaines) pour dévoiler des vérités intéressantes sur le fonctionnement humain. Ecrit dans un style universitaire ( le pompeux en moins), le style reste parfaitement abordable et les idées sont claires et compréhensibles sans être noyées dans un amas de blabla inutiles.

King-Kong-Theorie-DespentesUn poil plus agressif, King kong theorie de Virginie Despentes est aussi plus global : rapport de force, vision du viol, de la prostitution, de la domination, de l’éducation, l’écrivain réalisateur s’appuis sur un parcourt personnel pas toujours rose pour accoucher d’un livre à vision sociologique (la rigueur de l’analyse et des données en moins car, elle se sert surtout de son expérience et de ses lectures) d’une centaine de pages complètement punk rock mais en même temps bien réfléchie sur la place des femmes (et en parallèle des hommes) dans la société. Ecrit dans le pur style Despentien (dont je ne suis pas fan du tout), ce livre ce lit facilement et on est rapidement embarqué dans les propos de l’auteur.

Oui, je sais, ce post n’est pas vraiment développé mais j’ai déjà beaucoup de mal à parler des romans alors, à moins d’en faire une analyse poussée et complète, je ne vois pas comment chroniquer des livres tels que ceux la. Pas moralisateur, parfois un poil excessif (comme je l’ai dit plus haut, on n’est jamais d’accord avec tous les développements d’un essai), moins chiant que des écrits plus académiques par leur style et leur coté « vécu », ces deux ouvrages n’en sont pas moins percutant d’un point de vu intellectuel. Le genre de lecture qui vous marque et modifie votre perception de la vie.

H2G2, le guide du voyageur galactique de Garth Jennings

Chronique de réhabilitation n°2

h2g2Il existe des films qui peinent à trouver leur public (pour des tas de raisons les deux plus fréquentes étant le nombre peut élevé de copie (et donc de salles) et/ou une campagne marketing mauvaise voire déplorable) et c’est tout à fait le cas de H2G2. En même temps, c’est le genre d’œuvre pour laquelle il est difficile de définir clairement en public tant elle se situe au carrefour de nombreux genres sans pour autant ne prendre la forme d’aucuns. Par voie de conséquence, ce film pourrait potentiellement intéresser tout le monde sans pour autant viser un public en particulier.

Adapté de la série de livres complètement barrée de Douglas Adam, le guide du voyageur galactique est ce qu’on pourrait qualifier de film de science fiction loufoque. Il commence par la destruction de la terre (planète se trouvant sur le tracé d’une route interstellaire et dont l’avis démolition est affiché depuis un petit bout de temps dans des bureaux à des milliers d’années lumières) dont le seul survivant, Arthur Dent, un terrien en pyjama sauvé grâce à de l’autostop spatial, se trouve embarqué dans de truculentes (je m’était juré qu’un jour j’utiliserais ce mot) aventures apprenant au fur et à mesure ce qu’il doit savoir via le fameux guide, livre le plus vendu de l’univers garce à son prix un peu moins élevé que celui de son concurrent direct mais surtout à l’inscription DON’T PANIC dont s’orne la couverture.

Voici un film à visionner au moins deux fois pour en intégrer toutes les subtilités (humoristiques, esthétiques, scénaristiques). Il est certain que le ton décalé risque de déplaire massivement même si une bonne partie de la qualité du film réside dans ce choix. C’est un peu comme si Pratchett avait réalisé un film de SF.

Etrangement, pour un projet de cette envergure les effets spéciaux sont réussis (alors qu’on aurait été en droit de s’attendre à quelque chose de plus cheap), on pourrait même dire que le parti pris artistique dans ce domaine est vraiment bon, les designs des différents mondes/aliens/vaisseaux/etc se révélant originaux.

Le scénario, s’il est un brin classique dans sa trame, reste tout de même cocasse dans son développement sans pour autant devenir lourdingue ou improbable ce qui donne à l’ensemble une cohésion qui fait penser à un dérapage contrôlé plutôt qu’a une bouffonnerie mal pensée.

L’humour inhérent au film n’est en aucuns cas une entrave à l’histoire ni aux personnages (tous plutôt bien travaillés). On regarde bien un film de SF décalé comprenant des éléments de comédie et non dans un film comique, une nuance pour le moins importante.

La réalisation est à la hauteur des ambitions scénaristiques et esthétiques : claire et dynamique, exploitant au maximum le budget sans qu’on le perçoive vraiment à l’écran.

On sent que l’univers mis en place devant nos yeux est riche et complexe. D’ailleurs, on pourrait reprocher au film de ne pas suffisamment exploiter le foisonnement d’idée que l’on devine et c’est la une des seule critique vraiment objective que l’on peut adresser à cette œuvre : l’aventure du héros n’est pas si bluffante que ça compte tenu des possibilités infinies promises par le scénario. Du coup, on reste un peu sur notre faim (fin ?), un peu comme si on avait assisté à une bonne introduction qui donne vraiment envi de voir une suite (et apparemment, je ne suis pas le seul à avoir ressenti ça).

Pour autant, il serrait dommage de ne pas découvrir la cavale d’Arthur Dent accompagné du président de l’univers autokidnappé, d’un robot dépressif, d’un ami E.T. autostoppeur et de son âme sœur, seule autre humaine ayant survécu à la destruction de notre planète ainsi que la (excellente) voix off omniprésente du fameux guide, poursuivit par des fonctionnaires très à cheval sur le protocole mais à l’âme ravagé par la poésie. Tout un programme.