Au risque de passer pour une rabat-joie, l’amour que nous chérissons est une construction sociale récente (XIIe siècle) qui aurait fait hurler de rire les vrais mecs qu’étaient, mettons, les Gaulois. Les Spartes eux-mêmes nous jetteraient leurs sandales au visage. Les Romains nous crucifieraient. Non, l’amour n’est pas intemporel ni universel. On peut vivre sans. La gloire, la guerre, la religion ou encore le clafoutis aux cerises ont fourni des raisons de vivre à des milliers de générations d’humains équilibrés.
L’état amoureux se traduit par une dépendance à caractère obsessionnel-compulsif activée dans la zone neuronale propre aux circuits de récompense (comme si on mettait le chien de Pavlov sous extasy). Encenser l’amour revient à s’enthousiasmer pour un désordre hormonal composé essentiellement de dopamine et d’ocytocine. La source de l’amour, ce n’est jamais la personne que vous aimez mais toujours votre production endocrinienne, encouragée par l’ennui, la solitude et la pression sociale. Vous avez remarqué comme ce paragraphe était ennuyeux à lire ? L’amour, c’est pareil mais avec une belle-mère.
L’amour est un sentiment totalement surévalué. 72% des femmes simulent. Ainsi que 67% des hommes. Les chanteurs prétendent que la vie sans amour n’a aucun sens, mais n’oubliez pas qu’ils en tirent 90% de leurs revenus. Essayez d’imaginer Pascal Obispo sans amour. Ce serait pire que Britney Spears sans cheveux. Voilà pourquoi les chanteurs taisent la vérité, à savoir que le clafoutis aux cerises est le sens de la vie.
Nous avons affaire à une arnaque organisée de grande ampleur. On nous ment, on nous spolie, et quitte à en terminer avec les mauvaises nouvelles, vous n’aurez pas non plus de poney à Noël.
Maia Mazaurette via son blog et extrait de son livre : « Le guide du rateau »
Je veux commencer par m’attaquer à l’expression « demandeur d’emploi ». Certains d’entre nous ont, ou ont eu, le bonheur de voir appliquer cette dénomination à eux-mêmes. Dans une époque de chômage important, ces mots accolés, « demandeur d’emploi », nous semblent familiers. Nous les employons sans trop y penser. Et pourtant… ces mots ne sont pas neutres : ils mettent le chômeur en position de demandeur et, donc en position de faiblesse vis-à-vis d’un employeur qui, lui, est « offreur d’emploi ».
Effectuons un glissement sémantique bien senti, comme je les affectionne. Remplaçons le mot « emploi » par le mot « travail ». Oh ! Magie du glissement sémantique ! Si l’on parle de travail plutôt que de parler d’emploi, ce sont les chômeurs qui deviennent offreurs. Les employeurs se transforment alors en demandeurs de travail. Le rapport de domination n’est plus le même. Les chômeurs sont enfin perçus comme des personnes dotées de ressources, qui ont quelque chose à offrir.
Je suis convaincue que nous devrions bannir l’expression « demandeur d’emploi » de notre vocabulaire et la remplacer par « offreur de travail ». Est-ce que ça va changer le monde ? Evidemment, ça ne suffira pas. Mais il faut bien commencer par quelque chose. Pourquoi pas par les mots ?
Madame Kevin via son blog