Au detour d’un lien

Ma théorie, en cas d’insomnie, c’est de ne pas essayer de lutter contre mon corps (qui de toutes façons est plus fort que moi) et de profiter de cet état éveillé pour continuer à vivre plutôt que de me tourner et retourner inutilement dans mon lit en attendant que le sommeilvienne. C’est ainsi que, dans la nuit de samedi à dimanche, au lieu de compter des moutons imaginaires, je me suis retrouvé à voyager de blogs en sites, de vidéos en photos, suivants tout un tas de liens plus ou moins intéressants.

C’est au détour d’un de ces liens que je suis tombé sur Suck my geek, un documentaire sur… sur… la culture geek va-t-on dire.

Autant le dire tout de suite, le documentaire n’est pas excellent, un peu brouillon dans son propos, il manque d’une direction marqué, on a l’impression de sauter d’une discussion à une autre sans réelfil directeur (si ce n’est, en filigrane, obtenir une définition de ce qu’est un geek). Pourtant, en 52 minutes le film arrive à aborder de nombreuses faces de l’univers geek ( ordinateur, cosplay, comics, jeux de rôle…) ce qui, en soit, est déjà méritoire mais il arrive aussi à nous immerger dans ce monde notamment grace aux interviewés, aussi bien des geek et fanboy lambda que des personnalités [1] un peu plus connu comme, entre autres, Alex Pilot, Kevin Smith, Nick Frost, Edgar Wright et (cerise sur le gâteau) Alexandre Astier (D’ailleurs, pour les fans du Monsieur, une interview de près de 50 minutes dans le numéro 17 de J’irais loler sur vos tombes (emission du site ankama)).

En clair, on passe 50 minutes agréables serviespar des intervenants intéressants sur un sujet potentiellement passionnant (car avec geek va tout une forme de culture, de codes et de valeurs). Je vous recommande donc chaudement de visionner en streaming ( Suck my geek sur google et vous tombez dessus) ce docu réalisé par Tristan Schulmann & Xavier Sayanoff.

[1] : Notons aussi la présence inutile de Bernard Werber, qui, même sympathiques, a autant de raisons de se retrouver dans un documentaire sur les geek, que Calogero dans un documentaire sur le Punk.

Nombre impair

Je sais que donner à son restaurant/snack le numéro de la rue est une pratique courante mais, parfois, il ne faut pas suivre bêtement les habitudes, ça éviterait de passer devant « Le 69: Baptêmes, mariages, soirées privés« .

Je ne sais pas vous mais j’aurais tenter de faire preuve d’originalité (le presque 67) plutôt qu’endosser un nom aussi ambiguë. Heureusement que seule une position prend un nom de numéro, sinon, ça serrait une hécatombe.

Le fatras du samedi part. 44

Désolé pour l’heure tardive mais je me suis laissé débordé par ma journée. Enfin, je suis encore dans les temps pour que ce fatras soit celui du samedi.

ActualitéPaul Yarrow est passé plus d’une centaine de fois en arrière plan dans tout un tas de reportage anglais. Besoin de célébrité ? Non, il voulait simplement que les gros et moches passent à l’écran.

Nostalgie : j’ai un peu de mal à deviner dans quelle tranche d’âge se situent mes lecteurs mais je pense que pour tous, Les goonies doit être un film culte. Et bien on sait ce que sont devenus les acteurs.

– Design : Un mur de chewing gum  (plutôt beurk), des blagues de bureau et des home cinéma.

Publicité : Durex fait aussi des sex toy.

Coup de coeur (ça faisait longtemps) : un article intéressant sur les magazines féminins (et la place du psy).

Questionnement 52 : Et si l’heroine meurt ?

Il n’y a pas si longtemps, je regardais Halloween 2 (de Rob Zombie) et,après une dizaine de films mettant en scène le même tueur,la question suivante m’est venue : Michael Myers cherche principalement à tuer sa soeur et, dans un sens, les autres morts ne sont que des dommages collatéraux donc, peut être que si elle se laissait tuer, elle éviterait le décès de tas de victimes innocentes ?

La moitié

Je ne sais pas si c’est dû aux présidentielles ou au fait que la moyenne est considérée comme une bonne chose mais d’où vient cette idée que 50% c’est un pourcentage énorme. Je parle bien sur des questions ou il n’existe que 2 modalités de réponse (genre : oui/non ou favorable-pas favorable). En sociologie, si on tente de décrire un phénomène avec un pourcentage aussi faible, on passe pour un blaireau.

Remise à niveau

Malgré un manque évident de confiance en moi, j’ai tendance à idéaliser certains coté de ma personne comme, par exemple, mon ouverture aux autre, mon empathie, mes tentatives permanentes de compréhension d’autrui. Pourtant, s’il existe un moyen sur de me faire descendre de mon petit nuage de perfection, c’est bien la rubrique courrier des lecteurs : mon ouverture se ferme, mon empathie s’évapore et ma compréhension d’autrui se mue en une sorte de critique acerbe de chaque missive.

Franchement, le pourcentage de courrier intéressant, tous magazine confondus, doit avoisiner les 1%. Infligeant quotidiennement un blog (à des lecteurs consentants), je ne devrais certainement pas dire ça mais j’ai l’impression que ces gens imposent leurs avis bidon au monde. Car le problème est bien la : le fait que des anonyme veuillent donner leur avis est une bonne chose mais que cet avis soit souvent tiède et intéressant en est une autre.

Je sais, je ne devrais certainement pas lire que Alain de Corrèze en a marre des redifs, que Corinne de Picardie a adoré la soirée Patrick Sebastien ou que le meilleur album/film/livre de 2009 ce n’est certainement pas celui que la rédaction à choisi mais bien ce que l’auteur du courrier plébiscite, mais, parfois, je tombe sur les 1%. Le reste du temps je râle et je réajuste mon baromètre personnel.

Du coup, ni Luke, ni Leia

D’habitude, je garde ce genre de trucs sympa pour mon fatras, mon quotas d’image étant limité sur over-blog. Pourtant, j’ai tellement adoré cet emballage de préservatif que je ne peux résister à l’envie de le partager avec vous.

PS : Puisqu’on est sur star war, sachez qu’un « Faux raccord » consacré à l’empire contre attaque est actuellement visionnable sur allociné.

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All the boys love Mandy Lane de Jonathan Levine

MANDY-LANE-DVD-recto-jaq-720x1024Il n’y a pas si longtemps, j’avais fait un article sur les direct to dvd, soulignant le changement radical qui à  transformé ce genre de sortie, réservée principalement (dans les années 80 et 90) aux nanards, en un vivier de petits chefs d’oeuvre ayant du mal à être vendu pour une sortie an salle, transformant ainsi un modèle économique de la honte en extension du septième art.

Sorti en 2006, c’est le problème qu’a rencontré mandy lane, jamais passé au cinéma mais faisant un tabac dans les festivals ainsi qu’auprès des critiques et du public spécialisé qui criaient au chef d’oeuvre. Or, quand on voit tous les garcons aiment mandy lane on comprends pourquoi : c’est typiquement le genre de film pseudo intelligentqu’il est cependant de bon ton d’apprécier pour se distingué d’une masse avide de blockbuster.

Pour être clair, all the boys love Mandy Lane est au slasher ce qu’Elephant est au teen movies ou Lost highway au polar, un film intellectualisant et intellectualisé dénaturant totalement le genre dans lequel il s’inscrit sans jamais le faire évoluer vers autre chose. Sans non plus vouloir que tous les films soient identiques et que les frontières ne soient jamais traversées, j’aime qu’un réalisateur respecte un minimum le type de film qu’il est en train de tourner or, à trop vouloir s’éloigner du classique tueur masqué liquidant une bande d’adolescent, Jonathan Levine oubli les principes de base d’un slasher (un peu d’action, des meurtres, une ambiance, un tueur…) et même des films en générale puisqu’il delivre un métrage mou et ennuyeux. Pour le mélange des genres, on repassera.

Certes, Mandy lane et sa bande de copines se dessapent facilement et sont fort jolie (ce qui, en soit, n’apporte pas grand chose au métrage), le cast, dans son ensemble, fait certainement ce qu’on lui a demandé mais, au final, les personnages sont aussi crédibles qu’un cheval à bascule sur un champ de courses. Ce groupe d’ados neurasthénique dans lequel tout le monde couche avec tout le monde et dont le Qi additionner doit difficilement depasser celui d’un pingouin hémiplégique n’est à aucun moment crédibles. Du coup, le « capital sympathie » dont devraient bénéficier les personnages avoisine le degrés zéro et quand le tueur arrive (au bout de  trois bons quart d’heures rempli avec du rien esthétique) on en est à souhaiter qu’il les zigouille au plus vite histoire de passer à autre chose.

D’ailleurs, parlons un peu des meurtres, la pierre angulaire de tous bons (et mauvais) slasher qui se respecte. Même dans les pires film de genre, le tueur à un gimik, une arme fétiche, un costume particulier, un partie pris… Sans être vraiment un grand sadique désirant voir des morts plus cardes les unes que les autres, j’admire l’inventivité conféré à ces assassins d’ados, qui participe malgré tout à l’ambiance propre à un slasher. Pourtant, ici, les meurtres sont bâclés. Un fusil, une balle, l’affaire est pliée.

En fait, ni les personnages, ni les dialogues, ni l’intrigue, ni l’ambiance, ni le tueur arrivent à sauver ce film du désastre. La qualité de la réalisation est certes présente mais à quoi bon devant tant de vanité ?

Pour finir, la conclusion du film, aussi évidente depuis les premières minutes qu’une glace framboise sur la moquette d’un salon blanc, est mal amenée, mal traité et sans surprise.

Pour info, le slasher est un genre qui connu son age d’or dans les années 80 (Halloween, Vendredi 13, Freddy) pour tomber dans la désuétudes (certainement à cause de nombreuses suites plus ou moins bonnes et d’un essoufflement évident) pour être réhabilité, au milieu des années 90 par Scream, film culte qui permis de mettre sur pied toute une nouvelle série de slasher allant du tres bon au pitoyable. C’est certainement de cette mouvance que le réalisateur tente de s’éloigner pourtant, force est de constater qu’il y a plus d’éléments positifs dans l’introduction de Scream que dans la totalité de son navet.

Et oui, je suis un garçon qui n’a pas aimé Mandy Lane.

Citations dominicales part. 43

Il disait que même la plus butch des femelles a toujours en elle une passion secrète pour les poneys – faux, puisque j’ai toujours sincèrement cru que les chevaux étaient des animaux nuisibles obsédés par l’idée de nous planter leurs dents géantes dans le cerveau. Mais là, je suis prête à reconsidérer ma position.

Il doit exister un lien puissant entre humanité et érotisme équin : que serait la mauvaise littérature sans référence à la crinière féminine ? Que serait le porno sans hennissements d’orgasme ? Que serait le fétichisme sans les poneyboys solidement harnachés ? Cette idée de monture humaine me plaît presque autant qu’un bon steak de meilleur ami de l’homme.

Avec la licorne, on passe au stade supérieur : le pénis sur le front, comme pure prolongation du cerveau… qu’on mette ce symbole dans les mains de la majorité des petites filles me fait, une fois n’est pas coutume, hurler au complot mondial. Il semble clair que ces images de bêtes dociles servent, paradoxalement, à dresser les enfants dans leur découverte de la sexualité. Ainsi, les gamines accepteront l’idée de compagnons n’ayant que le sexe en tête, et trouveront même le priapisme émouvant. La licorne, c’est un apprentissage de la compassion envers les exigences sexuelles du futur conjoint. Bref, COMPLOT.

 

Maia Mazaurette