– Depuis des années, dans cette industrie (ndb* : le « comics »), chaque fois qu’un personnage afro-américain et dessiné par un blanc faisait son apparition, qu’il ai été un super héros ou un super méchant, il se retrouvait affublé d’un nom à consonance raciste, qui le signalait comme nègre au lecteur. Désormais, dans mon album, « bouffeur de blancs », il n’y a pas ce genre de merdouilles. Mon héros s’appelle Mali-qwaa et il descend directement de la première tribus ayant établie la première société sur cette planète, pendant que vous, européens merdouilleux, vous vous cachiez dans des cavernes. C’est un exemple fort. L’afro-americain arrête de se faire exploiter dans le médium de la BD et de l’heroic fantasy, il rue dans les brancards et il obtiendra le respect par tous les moyens nécessaires.
– Oh, ça va. C’est quoi ce plan d’intox ? Lando Calrissian était un black, oui ou non ? Et il a piloter les millenium falcon, c’est pas vrai ça ?
– Qui a dit ça ?
– Moi ! Lando Calrissian est parfaitement assimilé en tant que héros au panthéon de la science fiction.
– Va chier avec ton héros negro, l’oncle tom des galaxies. Y’a toujours un blanc pour citer la sainte trilogie. Parlons en ! La guerre des étoiles c’est à propos de manoeuvres des blancs pour opprimer les noirs, même dans la galaxie d’un future improbable. Soyons sérieux. On a donc le rural blanc bec, Luke Skywalker, nazi de base, cheveux blonds, yeux bleus. Et en face on a Darth vader, le plus noir des afro dans toute la galaxie, un vrai dieu nubien.
– Qu’est ce que c’est nubien ?
– Ta gueule petit blanc ! Alors, Vader, c’est le tout puissant black qui maîtrise la force et tout le tralala. Et là, ce con de Skywalker, il branche son épée sur le secteur et avec ça il décide de régner sur tout le putain d’univers. Il rassemble un clan, de blanc, tous des tarés, et ils attaquent Vader qui était peinard sur son étoile de la mort. Alors dites moi, c’est quoi cette histoire ?
– C’est une histoire de science fiction ?
– C’est de l’expropriation ! On décide de se débarrasser de la communauté black, ça va déblayer le terrain pour que tous les blancs restent entre eux. Et le retour du jedi, celui la c’est encore pire parce que la magnifique image du black vader est souillée lorsque enfin il enlève son masque et dévoile ainsi qu’il n’est qu’un vieux blanc miteux au faciès ravagé. Quel est le message sous tendu ? Que toute au fond de nous, nous n’avons qu’une envie, être blanc.
– Pourquoi, c’est pas ça ?
Méprise Multiple de Kevin Smith (dont j’ai en vain cherché, tout le week-end, une version française ou au moins sous titré en français existant en DVD. Et dont l’absence a créé un vif désespoir. C’est dur de se sentir séparé des films qu’on aime, les laissés pour compte des divers avancées technologiques)
*Note du blogueur
Les clés sont dans l'escalier... 