Je suis sur que j’en ai oublié

Ces derniers temps, j’avais tendance à être tagué par ma soeur (miss lizly) pour remplir des questionnaires, établir des tops et plancher sur différents classements (c’est toujours sympaet vivifiant pour l’esprit), accompagné dans cette tache par BusterCasey. Puis, alors que nous nous somme retrouvé à la table d’un bar, accompagné de deux personnes momentanément absorbées par les multiples applications de iphone, BusterCasey et moi avons commencé à parler cinéma et, au fur et à mesure de la conversation, l’idée de ce Top 5 des meilleurs opening (les introductions) de film c’est imposée.

1. V pour Vendetta: Un tour de force que de nous immerger totalement dans un univers en moins d’une minute : un poste de télé permet d’apprendre en filigrane que l’Angleterre est devenue un régimetotalitaire, gouverné par un despote, dans lequel la police et les forces armées règnent en maîtres incontestés et c’est dans ce décor que la jeune Evy rompt le couvre feu et se retrouve opposée et presque violée par des membres du doigt, sorte d’organisation étatique hiérarchiquement au dessus de tout, dont elle se trouve débarrassée par un homme masqué. Les dialogues qui suivent (la Presentation ) sont brillants et le jeu d’acteur tellement impeccable que Hugo Weaving donne du relief, de la consistance et de la profondeur avec sa seule voix à un personnage ne pouvant rendre visible aucunes émotions derrière un masque constamment souriant.

2. Scream: Malgré sa mauvaise réputation injustifié, notamment due à de pales imitations s’engouffrant dans une brèche commerciale pour mettre le genre plus bas que terre, Scream reste un excellent slasher comme en témoigne ce puissant opening. Certes c’est sur-joué, certes c’est commun (ce qui est voulu car Wes Craven, un des maîtres du genre, connaît son affaire et expose son envie de faire de sa trilogie un hommage ainsi qu’une parodie (dans le bon sens du terme) à un genre auquel il a consacré sa vie) mais c’est un film d’horreur et cette introduction remplit plus que largement son rôle (annoncer ce à quoi on va assister et nous mettre dans l’ambiance) puisqu’elle arrive à gagner de l’intensité dramatique (avec l’arrivée des parents pouvant, dans un premier temps, sauver leur fille puis découvrant son cadavre pendu à un arbre les tripes à l’air et le subtil jeu de téléphone qui délimite tout cet échange là ou un autre réalisateur aurai mis en scène un meurtre classique après le questionnaire sadique) et du questionnement scénaristique (car on ne sais pas, à la fin de ce film qui est le meurtrier sévissant dans cette introduction et il faudra attendre le troisième volet de la série pour l’apprendre).

3. X men 2: Tout simplement l’une des plus grande scène d’action de l’histoire du cinéma. Un mutant pouvant se téléporter tente de s’introduire dans le bureau ovale profitant d’une visite guidé de la maison blanche. Filmé avec maestria par un Brian Singer très en forme, servi par une mise en scène rythmée et des effets spéciaux irréprochables, les déplacement du mutant et les vaines ripostes des gardes du corps du président se transforment en un ballet cadencé par le lugubre et épique requiem de Mozart.

4. Il faut sauver le soldat Ryan: Je me rends bien compte que je triche car la « vraie » introduction de ce film est d’un classicisme brut (un vieux qui va dans un cimetière avec sa famille et repense à la guerre) mais avec la suite, le débarquement filmé pendant plus de vingt minutes, Spielberg prouve (si besoin est) qu’il reste l’un des plus grand réalisateur du monde. L’intensité de cette scène est difficilement descriptible par des mot (BusterCasey emploirait certainement le nébuleux terme « séminal » avant de se lancer dans une diatribe dont il a le secret mais, malheureusement, je n’ai pas son talent) tant la caméra sait se faire oublier pour nous intégrer brusquement au coeur de la boucherie. Oppressant, sans espoir et horrible. Les hommes vomissent de terreur, perdus et affolés, les balles et les obus fusent de toutes parts sans discontinuer (mention spéciale pour la bande son), les membres sont arrachés, les corps laminés, broyés, noyés, éparpillés, les cadavres s’amoncellent et, au milieu de ce carnage généralisé on suit un petit troupe qui tente d’avancer (et de survivre). Jamais brouillon malgré l’ampleur de la tache, la scène reste lisible dans son ensemble et le génie de la réalisation arrive à nous nouer les tripes face à l’horreur de la guerre.

5. L’armée des morts: En général les films de zombies se divisent en deux catégories : premièrement, les zombies sont déjà la et les héros se retrouvent devant le fait accompli et doivent faire avec et, deuxièmement, on assiste à l’épidémie, la monté du virus, le changement du monde alentour. L’armée des morts se range dans la deuxième catégorie mais l’infection est montré de manière rapide et abrupte à travers l’exemple d’une infirmière (qui se trouve aussi être l’héroïne du film. Vous avez vu comme la vie est bien faite ?). Elle quitte son service au moment ou deux hommes y sont amenés sur des brancard ( une bagarre d’ivrogne ayant dégénéré, l’un hurlant que l’autre l’a mordu), rentre chez elle, fait l’amour avec son homme quand la fille des voisin arrive. L’homme se lève pour la voir, la fillette lui arrache la gorge  à coup de dent et il se retourne à son tour contre sa femme laquelle fuit par la salle de bain pour s’apercevoirque toute la ville est la proie des morts vivants (et ainsi l’introduction intimiste s’ouvre sur une vue plus générale).

Je sais que j’en oubli plein (ne serrait ce qu’à l’instant je me remémore le plan séquence hallucinant de snack eye, le cambriolage millimétré de the dark knight, la ville totalement désertée de 28 jours plus tard…) mais comme le dit BusterCasey : « un top 5, c’est 5 films choisi et 753 autres oubliés ».

Ps: BusterCasey et Lizly se sont eux aussi plié à l’exercice et c’estici et que ça se passe.

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